Trouvé sur un catalogue de vente de 2007, ces deux lettres inédites :
L.A.S. « E.D. », Linas près Montlhéry samedi, à Ménard ; 4 pages in-12, en-tête La Libre Parole. Affaire Dreyfus. « Je comprends très bien que vous n’ayez pas désiré être l’avocat d’E. [Esterhazy] qui en avait déjà trois. Au point de vue journalistique, au point de vue de l’information, il faudrait cependant garder le contact avec lui car évidemment il va jouer un rôle et être amené à parler dans un sens ou dans un autre. Comme nous sommes absolument désintéressés sur toutes ces questions et que nous sommes parfaitement indépendants des chefs et de l’État-major qui me paraissent avoir lâché ce malheureux dans d’assez vilaines conditions nous n’avons plus à nous occuper maintenant que de dire des choses vraies et intéressantes pour nos lecteurs. Après tout ce n’était pas moi qui étais ministre de la guerre au moment du procès Dreyfus ! […] Faites un triage de tout ce que je vous ai envoyé depuis quelques jours où vous y trouverez certainement des notes intéressantes sur tous ces ministres enjuivés. […] Faisons un bon journal, mon cher Ménard, un journal indépendant et vaillant et nous serons plus forts que la destinée qui s’est mise du côté des Juifs »…
Vente Alde du 10 décembre 2007, n° 132.