Signée Mathieu Bidaux, cette première biographie de Vaughan (L’Écho des vagues) est agréable à lire et nous permettra de mieux connaître celui que fut avant et après l’Affaire cet important homme de presse et cette grande figure dreyfusarde.
On regrettera toutefois qu’elle sorte avec difficulté de la synthèse des Souvenirs sans regrets et, concernant la seule Affaire, qu’elle ne nous apprenne finalement que peu en dehors peut-être de la série d’anecdotes relatives aux meetings. Un tel livre aurait pu être l’occasion d’aller plus loin sur ce que fut L’Aurore, comment elle « entra en dreyfusisme » (et ce d’autant plus avec une rédaction qui venait en grande partie de L’Intransigeant), ce qui en fit ses spécificités et comment elle se situa par rapport aux autres titres dreyfusards et ce que furent les rapports souvent difficiles entre Vaughan et ses rédacteurs (évoqués rapidement sous l’angle du seul Clemenceau). Un livre agréable à lire et à lire avec profit quoi qu’il en soit.