Nous en avions précédemment publié le programme (voir ici). Le colloque a eu lieu et fut, grâce au formidable travail de Dina Porat et de Michele Bokobza-Kahan, une réussite. Un riche programme, des communications passionnantes et stimulantes et surtout un très nombreux public.
Il était intéressant d’aborder l’Affaire sous l’angle de la littérature (Gide, Valéry, Suarès, le théâtre) et surtout de sortir de la question certes essentielle des représentations et des transpositions pour aborder celle – un travail d’ensemble qui demeure à faire – de l’engagement. De cet ensemble d’une rare qualité, quelques communications doivent être particulièrement signalées. Celle de Robert Wistrich, sur l’antisémitisme, qui fut, pour un public non spécialiste, une parfaite synthèse claire et pédagogique ; celle d’Alain Pagès au sujet de la correspondance de Zola à Alexandrine à paraître en octobre prochain chez Gallimard qui nous a rendu impatient d’avoir ce document entre les mains et celle de Romuald Fonkoua sur « l’invisible influence de l’affaire Dreyfus sur la littérature francophone » qui ouvre aussi un débat qu’il faudrait un jour avoir sur la « concurrence des mémoires ». Un beau colloque, donc, amical et fraternel, de haute tenue et qui a ouvert quelques discussions intéressantes, et dont on peut voir l’intégralité sur le site de l’université de Tel Aviv. On y pourra aussi découvrir les communications qui furent faite la veille, lors de la journée d’inauguration, et y découvrir le remarquable et courageux discours de l’ambassadeur de France, Patrick Maisonnave, et les trois très belles allocutions de Charles Dreyfus, juste et émouvant comme toujours, de Martine Leblond-Zola, dont la passion et l’énergie est toujours communicative et de Yaël Perl Ruiz, à l’initiative de laquelle nous devons cette belle rencontre et la belle exposition présentée : il suffit de cliquer ici