Une thèse récemment soutenue. Tout à fait intéressante même si nous devons dire notre déception. Elle se concentre, en effet, à l’image des travaux déjà publiés (de Delhorbe à Barillier) sur les transpositions romanesques les plus connues, qui en constituent l’essentiel, laissant par exemple de côté la grosse dizaine d’autres « romans de l’Affaire », essentiellement antidreyfusards et tous contemporains, qui auraient permis d’enrichir, de préciser et surtout de renouveler considérablement le propos.
Et la déception est d’autant plus grande que la question de l’engagement des écrivains dans l’Affaire, qu’elle se proposait – pour la première fois dans son ensemble – de traiter dans sa première partie, n’est toujours vue qu’à travers quelques grandes figures qui ne donnent qu’une vision partielle et parcellaire de ce qu’elle fut et, de plus, qui n’est souvent faite qu’à partir de sources de seconde main, qui ne sont pas toujours les bonnes et qui ne sont que rarement recoupées. Les passages, contradictoires, sur Romain Rolland, sur lequel nous reviendrons bientôt dans ce blog, est à cet égard tout à faut édifiant… Quid donc de ces romanciers, de ces poètes qui par centaines prirent position et dont la plupart ne sont pas même cités au détour d’une liste ? Un travail nécessaire, sur la base d’un sérieux dépouillement des journaux et des revues, des correspondances et des listes de protestation et de souscription qui demeurera donc encore inédit….
Mais quoi qu’il en soit, on lira cette thèse en cliquant ici
Sur cette question, on pourra aussi lire l’article de Jacqueline Lalouette (ici).