Trouvé sur un catalogue de vente de 2013 :
L.A.S., Paris 29 novembre 1898, à un « cher concitoyen » ; 3 pages in-8
Il le remercie de tout coeur. « Je sais bien que dans l’ardeur de la lutte où, tous deux, nous donnons le meilleur de nous-mêmes, vous me dites de trop belles choses », et il en éprouve une grande joie. « Car je vous connais bien, et je sais quels combats vous avez soutenu pour l’idée.
La bataille d’aujourd’hui n’est que l’aboutissement des anciennes batailles, et DREYFUS et PICQUART sauvés, sauverons-nous la pensée française, voilà ce que je me demande aux tristes heures, trop nombreuses. Je me souviens du jour, où, dans ma solitude de Carlsbad, j’ai entendu votre voix rappelant à notre jeunesse oublieuse le grand devoir. Jusque là je vous estimais. Alors je vous ai aimé, car vous me donniez l’espérance. Et vraiment voici qu’enfin l’espérance se réalise. Quelque chose a remué dans notre France.
Le réveil va venir, et ce sera, pour nous, une fierté d’avoir poussé le cri d’alarme.
L’Université de France vient d’écrire une belle page de son histoire.
Il faut maintenant toute l’oeuvre. Si je l’entrevois avant de mourir, je serai content »…
Vente Cornette de Saint-Cyr du 28 mars 2013, n° 545.