Dans les nombreuses publications que suscite la sortie du J’accuse de Polanski, il n’est pas rare de lire que le bordereau est un faux commis par l’État-major. Le bordereau, personne ne peut discuter sérieusement cela aujourd’hui, est un document authentique, celui qui lancera toute l’Affaire. Et cette réalité tombe sous le sens. En effet, s’il avait été avait été un faux, Esterhazy serait alors innocent et la découverte de Picquart serait sans fondement puisqu’elle repose tout entière sur l’identité d’écritures. Mais surtout par quel miracle ce faux aurait-il été de la main d’Esterhazy ? Est-ce à dire qu’il aurait été complice de sa fabrication ? Qu’il était un agent double ? Et donc innocent ? Que l’État-major n’aurait pas commis, en le protégeant et en refusant de réviser le procès de Dreyfus, un crime contre le droit et la justice ? Allons, allons…
Le bordereau : vrai ou faux document ?
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