1894. L’homme à l’origine de l’affaire Dreyfus, dont nous avions parlé pour annoncer sa proche sortie (voir ici), est en librairie depuis quelques jours.
Dire l’Affaire n’est pas simple et surtout dans le format contraint de la bédé. Et cette tentative de Duval et Calvez est une formidable réussite. Par le biais d’une narration de la vie d’Esterhazy, c’est l’Affaire qui est ici présentée avec précision et justesse (sur la base de la biographie de Marcel Thomas ; et cela même si on peut regretter une erreur de taille : la confusion – fréquente – entre « Ce canaille de D… » et le « faux Henry »). Un dessin magnifique et une lecture très libre qui sort du simple exposé du fait historique grâce à des procédés narratifs ingénieux et de véritables trouvailles scénaristiques. Un plaisir bien trop bref…
Notons au passage qu’après cette bande dessinée (qui est en fait la deuxième ; une première avait paru en 1948 dans le journal Ce soir), une troisième devrait paraître en 2015, sur une initiative de Michel Drouin).
Bonjour, vous avez raison, la âge qui évoque ce canaille de D et le faux Henry prête à confusion, mais le dossier secret avait tout de même été falsifié par Henry il me semble.
Bonjour
En fait, non. Rien n’a jamais prouvé cette falsification. Beaucoup d’autres pièces, bien postérieures, oui mais pas « Ce canaille de D… », pas la lettre Davignon, pas le memento de Schw. Demeure la question des rapports Guénée mais là les historiens proposent différentes hypothèses (voir Marcel Thomas et mon Histoire de l’Affaire).
Merci, je corrigerai le dialogue si les dieux de la réimpression se penchent sur cet album.
Oh….. je n’avais pas regardé la signature…. Espérons ensemble cette réimpression parce que votre travail est vraiment formidable… Réellement, je suis fan…
Merci, beaucoup ! Une rencontre autour de l’album se teindra à l’Opéra de Rouen le jeudi 25 septembre.