Arthur Meyer, Correspondance

book-08532682Après la biographie qu’elle avait donnée de son grand-père (Arthur Meyer, directeur du Gaulois. Un patron de presse juif, royaliste et antidreyfusard, Paris, Imago, 2003 , 256 p. 20 €), Odette Carasso vient de publier chez Champion un fort et attendu volume : Correspondance reçue par Arthur Meyer, un patron de presse dans le Paris du XIXe siècle.

Un volume tout à fait passionnant pour comprendre ce qu’était la presse au tournant du siècle, ce qu’était la vie d’un journal et qui était l’incroyable Arthur Meyer, royaliste dans un monde qui ne voulait guère d’un israélite mais avait besoin du pouvoir que représentait son Gaulois, antidreyfusard par conviction, pour ainsi dire par principe voire sans doute aussi par obligation.
Un livre nécessaire, indispensable même pour qui s’intéresse à une période dont Meyer fut une figure centrale, un livre plein de surprises et d’éclairages mais dont on regrettera, un peu, deux partis pris d’édition. Il est dommage, à notre point de vue, d’avoir thématisé le classement des correspondants (les royalistes, les aristocrates, les bonapartistes, les relations internationales, les nationalistes, les nationalistes antisémites, les affaires, les républicains, la presse, la littérature, etc.). Plutôt que ces catégories, poreuses s’il en est, il aurait pu être intéressant d’opter pour un simple classement chronologique qui aurait permis de suivre la logique des événements et de mieux comprendre les rapports, période par période, qu’entretenait Meyer avec les différents milieux. De même, on regrettera une transcription des manuscrits parfois curieuse comme on regrettera que l’appareil critique n’éclaire que le contexte des lettres et pas les lettres elles-mêmes et que, parfois, quand il le fait, il ne soit pas toujours exact.
Mais peu importe tout cela finalement. Nous avons maintenant à notre disposition la correspondance passive d’Arthur Meyer, formidable document et outil de travail essentiel pour qui s’intéresse à l’histoire de la fin du XIXe et le début du XXe, à l’histoire de la presse, à celle du franco-judaïsme, de l’antisémitisme ou de l’Affaire Dreyfus. Et pour tout cela, il faut remercier Odette Carasso.

1 réflexion sur « Arthur Meyer, Correspondance »

  1. DE ROYS Jérôme

    Bonjour
    Edouard Drumont aura passé plusieurs années au Château de Saint Ange, principalmentde 1903 à 1907, avant que d’acheter sa maison de Veneux -les-sablons.
    C’est là que se passera plusieurs scènes amusantes, avec donc Albert Mayer, François Coppée et Léon Daudet
    Mon grand père Roland marquis de Roys,beaucoup plus jeune, y jouera un rôle assez drôle..!
    Heureux d’entre en contact avec vous sur ce sujet
    Jérôme de ROYS
    jerome2roys@aol.fr

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