Dans le dernier numéro de la revue, Détours en histoire, Franck Ferrand revient sur la « thèse » du « troisième homme » sur laquelle il était resté assez discret dans l’édition de L’Ombre d’un doute qu’il avait consacrée à l’Affaire (voir ici). Nous ne reviendrons pas sur cette question d’un intérêt tellement relatif à laquelle nous avons déjà consacré un post (voir ici). Nous nous contenterons de signaler que si la thèse Guillemin, ici reprise, apporte peut-être dans son principe (à défaut d’arguments recevables qui permettraient de l’étayer) « une explication lumineuse à tout cet imbroglio », elle pose le problème de considérer Esterhazy comme un agent du contre-espionnage, donc comme innocent, et les Mercier Boisdeffre, Gonse, Henry, etc. comme des patriotes et non comme les criminels qu’ils furent. Peut-être pourrait-on se satisfaire de cette idée qu’il n’y pas dans l’affaire Dreyfus d’ « imbroglio » et que si Dreyfus fut en effet bien innocent, Esterhazy fut un traître par besoins et Mercier et les hommes de l’État-major coupables du plus abominable des crimes par bêtise et bientôt par nécessité de se protéger…
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Michel Steve, Théodore Reinach
Des frères « je-sais-tout », nous connaissons bien grâce, aux travaux de Pierre Birnbaum et surtout de Jean El Gammal et d’Arlette Lévy, l’aîné, Joseph ; nous commençons aussi, grâce aux travaux d’Hervé Duchêne, à connaître le cadet, Salomon ; le benjamin, en revanche, Théodore, demeure assez méconnu. Curieusement, la tendance se renverse depuis l’année dernière avec la parution de la première étude de fond, publique, consacrée à Théodore.
La biographie d’Albert de Mun par Philippe Levillain en ligne
Il suffit de cliquer ici.
Ruth Harris, L’Homme de l’île du Diable
Le livre de Ruth Harris se présente comme une histoire des passions dans l’affaire Dreyfus mais aussi comme un livre qui se veut offrir une autre narration, une autre analyse, en rupture avec l’histoire « républicaine » de l’événement qui a longtemps prévalu. Le projet est assurément passionnant mais n’apporte pas plus, nous semble-t-il, à proprement parler un « éclairage nouveau sur cet événement capital de l’histoire de France » que nous promet le 4e de couverture qu’une « réinterprétation de l’Affaire » (p. 643).
Une discussion sur l’affaire Dreyfus au Musée d’art et d’histoire du judaïsme
À propos de la sortie de L’Histoire de l’affaire Dreyfus de 1894 à nos jours (Belles Lettres), une rencontre avec Nicolas Weill et Philippe Oriol (mai 2015) : on clique ici.
Lazare et Péguy, intellectuels au service de la vérité…
La vidéo d’une partie du colloque de décembre 2014 organisé par le Cercle Bernard Lazare au Collège des Bernardins : on clique ici.
Dreyfus, l’amour pour résister… à Avignon
Du 4 au 26 juillet à 12h15 à Présence Pasteur (voir ici), la superbe pièce de Joël Abadie dont nous avons déjà parlé. Le 16 juillet, Débat avec Philippe Oriol après la représentation.
On peut soutenir le financement de ce spectacle qui le mérite et en a besoin en contribuant ici.
Hommage à Bernard Lazare
le 15 juin 2015, une cérémonie en hommage à Bernard Lazare s’est déroulée devant sa maison natale, rue de Bernis.
lire ici.
Disparition de Robert Wistrich
Robert Wistrich, directeur du Centre Vidal Sassoon, nous a quittés le 19 mai dernier. La SIHAD salue avec émotion un de ses amis dont on n’oubliera pas qu’il fut un des meilleurs historiens de l’antisémitisme qu’il a exploré à travers tous ses aspects et sous toutes ses formes…
On pourra lire à son sujet le bon article de Franklin Rausky (ici).
Jean-Marc Valentin, René Viviani 1863-1925
Il nous avait échappé, cet ouvrage paru en 2013 aux Presses universitaires de Limoges et signé par Jean-Marc Valentin. Il est consacré à René Viviani, Un orateur, du silence à l’oubli et est le premier, après un mémoire de l’IEP de Toulouse, à tenter de nous dire ce que fut la vie du député socialiste, ministre et à deux reprises président du Conseil.