Il y a un an, presque jour pour jour, nous parlions ici du projet de refaire la statue nîmoise de Bernard Lazare. À l’occasion du 160e anniversaire de sa naissance, en octobre prochain, la statue sera retrouvera enfin sa place, dans les Jardins de la Fontaine. Les initiateurs de ce beau et nécessaire projet on encore besoin de vous. Tout soutien financier, même symbolique, est le bienvenu. Vous pouvez participer en cliquant : ici.
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La statue en hommage à Bernard Lazare
« Orthodoxe en rien », c’est ainsi que pouvait se définir Bernard Lazare, le premier des dreyfusards, celui qui, le premier, prit la parole pour l’innocent injustement condamné et qui, en 1899, pouvait écrire –superbement –pour expliquer l’engagement qui avait été le sien : « Dreyfus m’a été cher, cher par ses origines et par celles qu’il incarnait ; voilà pourquoi j’ai voulu parler aujourd’hui, non pour dire ce que j’ai fait, mais pour affirmer ce que je veux faire, maintenant, demain, toujours, pour ceux de mes frères qui suent encore la sueur de sang qu’a suée le juif Jésus ». En 1908, à l’initiative de ses amis, une statue en sa mémoire avait été érigée à Nîmes, sa ville natale. Dégradée par les militants d’Action française –le nez en avait été cassé et offert à Charles Maurras qui en avait fait un presse-papier –, elle a disparu pendant l’Occupation. Le Collectif Histoire et Mémoire, présidé par David Storper, travaille avec acharnement depuis de longs mois à redonner vie à cette statue et à la remettre à sa place, dans la cité gardoise. Mais pour que cette nécessaire initiative puisse aboutir, il faut que nous nous mobilisions, que nous en parlions afin que la somme nécessaire à la réussite de ce projet puisse être réunie. Et nous vous invitons aussi à y participer, pour que Bernard Lazare reprenne sa place et que ne soit pas oublié celui qui fut, comme l’avait écrit Salomon Reinach, un de ceux qui a le plus fait « pour arrêter l’antisémitisme, qui lui a infligé les plus retentissantes défaites ».
Pour participer à la cagnotte participative, il suffit de cliquer ici : ICI
Lazare et Péguy, intellectuels au service de la vérité…
La vidéo d’une partie du colloque de décembre 2014 organisé par le Cercle Bernard Lazare au Collège des Bernardins : on clique ici.
Hommage à Bernard Lazare
le 15 juin 2015, une cérémonie en hommage à Bernard Lazare s’est déroulée devant sa maison natale, rue de Bernis.
lire ici.
Bernard Lazare vu par Alfred Dreyfus
Dans une vente ancienne, cet extrait d’une lettre de Dreyfus à Jules Adler du 22 mars 1908 :
« Je suis très heureux d’adhérer à l’initiative que vous prenez pour qu’il soit érigé un buste sur la tombe de Bernard Lazare. Bernard Lazare fut un des premiers et des plus courageux ouvriers de l’œuvre de réparation ; il défendit ma cause avec une rare simplicité et une immense abnégation. Son caractère était aussi élevé que son cœur était généreux ; il était toujours prêt à se battre et à se sacrifier pour toutes les causes justes. Je m’associe de tout cœur à l’hommage que vous voulez rendre à la mémoire de Bernard Lazare »…
Lettres et Manuscrits Autographes, Souvenirs Historiques, vente Piasa du 22 Novembre 2006, lot
L’Affaire dans quelques récents numéros de revues universitaires III
Nouvelles glanes du semestre :
Un colloque sur Péguy et les juifs à Strasbourg
A paraître… Les œuvres complètes de Bernard Lazare…
A la fin de l’année ou au début de la prochaine paraîtront, aux éditions du Sandre, les œuvres complètes de Bernard Lazare. Tous ses textes, tous, dont de très nombreux inédits et enrichis de nombreux extraits de sa correspondance. Ce volume, qui sortira en librairie en même temps que les œuvres complètes de Zo d’Axa, sera le premier d’une série qui proposera l’œuvre complète de quelques auteurs anarchisants de la période symboliste.
Uri Eisenzweig, Naissance littéraire du fascisme
Le dernier livre d’Uri Eisenzweig est tout à fait passionnant. Il nous interroge d’une manière originale et hardie et nous offre une explication de cet « étonnant chassé-croisé » que fut le moment où coïncidèrent le silence de Bernard Lazare et la prise de parole de Barrès, en novembre-décembre 1897. Nous en parlerons plus loin en tentant tout au long de ce post de répondre, soit parce qu’il les laisse ouverte soit parce qu’il propose des réponses auxquelles il est possible, je crois, d’apporter quelques précisions, aux questions qu’il pose et qui articulent sa démonstration.