Indépendamment de la question Polanski (voir ici ; et plus largement en passant par le menu), un article sur l’Affaire au cinéma en trois liens :
Indépendamment de la question Polanski (voir ici ; et plus largement en passant par le menu), un article sur l’Affaire au cinéma en trois liens :
On peut trouver, dans le fonds Lazare de l’Alliance Israélite Universelle (Ms 522), un curieux document. Il s’agit de trois feuillets manuscrits, de 31 par 20 centimètres, foliotés en leur angle supérieur gauche, 20, 21 et 22. Le feuillet 20 est titré : « L’hypothèse », le 21 y fait suite, et le 22 est titré : « Conclusion ». Il y est question du capitaine Dreyfus, du jugement inique qui l’a condamné et de la nécessaire révision. L’écriture nous en est inconnue. Continuer la lecture
320 notices à ce jour…
Pour les dernières, à signaler :
Jacques Bainville, jeune dreyfusard ;
Pierre Batail, un des rares journalistes algériens à avoir pris une position dreyfusarde… Un inlassable combattant contre l’antisémitisme après avoir été antisémite ;
Charles Bazelin, dreyfusard de la Nièvre ;
Henri Beaussier, antidreyfusard d’Indre-et-Loire ;
Raymond Bazin, dreyfusard du Calvados après la découverte du « faux Henry » ;
Georges de Beauregard, député, antisémite obsessionnel et antidreyfusard forcené ;
Henri Becker, bras droit de Bernard Lazare au sein du Comité de défense contre l’antisémitisme ;
Capitaine Marcel Bégouën, insulteur de Trarieux… quelques documents inédits… ;
L’Expert Edme Belhomme.
Nous en sommes aujourd’hui à 281 notices et à Bayer, obscur petit espion. Dorénavant, nous signalerons ici les notices qui nous semblent devoir retenir l’attention. En attendant, de celles déjà publiées – et sans parler des nombreuses qui exhument de petits acteurs inconnus ou de celles qui offrent à lire de nouveaux documents sur des acteurs plus célèbres –, quelques figures peu connues, mal connues ou le plus souvent tout à fait inconnues :
Quelques importantes et inconnues figures de province ou d’Algérie : Adrien-Dubé, figure de l’antidreyfusisme et de l’antisémitisme vendéen ; l’antidreyfusard Francisque Allombert ; l’exalté Johel d’Armor ; Henri Arnould, dreyfusard vosgien ; Gaston Bally ; Frédéric Barbedette, antidreyfusard puis dreyfusard algérien ; Gabriel Baron, député sans conviction.
Quelques grands oubliés du dreyfusisme : le vigoureux Jean Ajalbert ; le fidèle Paul Alexis, les socialistes Maurice Allard, Jean Allemane et Paul Argyriadès ; Octave Aubert ; Jacques Bahar, un des premiers dreyfusards ; Georges Barbézieux, dreyfusard important, essentiel même, et que la mémoire a complètement oublié ; Victor Barrucand, dreyfusard de terrain ; Serge Basset, le dreyfusard aux deux visages ; Pierre Baudin, dreyfusard et ministre ; le courageux Henry Bauër.
Quelques oubliés ou méconnus de l’antidreyfusisme : Hippolyte Barthélemy, homme de l’armée ; Marie Bastian, la voie ordinaire.
Sous la signature de Nadia Fartas, dans le dernier numéro de 2019 d’Interfaces. À lire ici.
L’historiographie française s’est penchée et se penchera encore sur l’Affaire Dreyfus[1]. L’arrestation d’Alfred Dreyfus en 1894 pour trahison au service de l’Allemagne, sa condamnation abusive provoquée par les manigances de l’État-major et la presse antisémite, la campagne acharnée de sa famille pour le réhabiliter, la découverte du véritable coupable, l’intervention d’Émile Zola dont le prestige de romancier donna à l’Affaire une résonance mondiale et déchaîna les passions des deux camps, la flambée d’antisémitisme et de nationalisme qui suivis à la publication de « J’Accuse… ! », la mobilisation des intellectuels pour la révision du procès, la fin en queue de poisson de ce second procès qui vit Dreyfus sortir du tribunal de Rennes coupable aux yeux des juges mais libre de continuer son combat jusqu’à sa réhabilitation. Entre les tentatives de coup d’État des antidreyfusards, les conflits idéologiques afin de justifier la défense ou la dénonciation de Dreyfus, la flambée d’anticléricalisme qui reprit de plus belle à la faveur du conflit provoqué par l’Affaire jusqu’à mener à la séparation de l’Église et de l’État en 1905, l’Affaire est vite devenue un pilier de l’histoire politique du XIXe siècle, un mythe fondateur de la république, et un lieu d’étude privilégié de la pensée intellectuelle française.
Pauline Peretz et Pierre Gervais ont publié sur le site La Vie des idées (lire ici) une recension du film de Polanski qui appelle quelques commentaires que nous donnons ici :
1Nous publions ici dans sa version longue et avec quelques variantes, un article sur l’histoire du texte « J’Accuse… ! » et de ses éditions, texte qui figure dans les Mélanges offerts à Alain Pagès (voir ici). Nous remercions les Presses universitaires de la Sorbonne qui nous en ont donné l’autorisation. Philippe Oriol
Connait-on l’affaire Coblentz qui, en 1900, remplit pendant quelques semaines les colonnes des journaux et inspira à Lenepveu le n° 49 de son Musée des horreurs ?
Nouvelle récolte :