Archives par étiquette : histoire de l’affaire Dreyfus

Quelques inédits relatifs à l’affaire Dreyfus

Quelques inédits relatifs à l’affaire Dreyfus

Trouvée sur internet, cette notice d’un catalogue d’une vente de 2013 (vente Ader du 27 juin 2013, lot 268).

Un bel ensemble. On portera une attention particulière à la lettre à une amie de Picquart, lettre de 1901, qui illustre ce que je disais dans mon post en réponse au livre de Robert Harris…

(voir ici)

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Jean Jaurès en bédé

9782344001103-LVient de paraître aux éditions Glénat, dans la collection « Ils ont fait l’Histoire », un Jean Jaurès. Vincent Duclert en étant le conseiller historique, on peut être sûr de la qualité et de la fidélité de cet album. Pour en découvrir quelques planches : on clique ici. Pour en savoir plus : ici

Réponse de Vincent Duclert à Polanski (11/07/2014)

3Vincent Duclert vient de publier sur lemonde.fr une mise au point nécessaire après les déclarations de Polanski que nous citions dans notre précédent post (voir ici).

Alfred Dreyfus, le premier des ‘‘lanceurs d’alerte’’
Le Monde.fr | 11.07.2014 à 15h48 • Mis à jour le 11.07.2014 à 15h50 | Par Vincent Duclert (Historien)
La lecture de l’entretien accordé au Monde par Roman Polanski et le scénariste Robert Harris (Le Monde du 5 juillet 2014, supplément ‘‘Culture et idées’’) rend perplexe sur leur projet de film consacré à l’affaire Dreyfus. Entendons-nous bien d’emblée : l’historien ne prétend à aucun contrôle de véracité historique sur les créations qui prennent l’histoire comme prétexte ou référence. De grandes œuvres cinématographiques ont même permis d’entrer dans une nouvelle compréhension des événements historiques, souvent en s’éloignant du récit historien conventionnel.

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Compte rendu du D. (An Officer and a Spy) de Robert Harris

Harris_DreyfusQue « les historiens ne s’en offusquent pas », écrit Gilles Heuré dans son compte rendu du livre de Robert Harris, mais « il est bien naturel que l’affaire Dreyfus, tombée dans le domaine public de l’histoire et déjà évoquée en leur temps par Roger Martin du Gard, Proust ou Octave Mirbeau, puisse faire aujourd’hui l’objet d’un roman. » Nous ne nous en offusquons pas mais avons en effet quelque méfiance de principe et d’autant plus que le projet de ce nouveau D. dû à Robert Harris n’est pas d’utiliser l’Affaire comme toile de fond mais de faire de l’Affaire un roman, autrement dit de nous donner à lire LE roman de l’Affaire Dreyfus. Inévitable donc, comme pour les adaptations cinématographiques, que l’événement soit simplifié, que certains acteurs soient oubliés quand d’autres trouvent une importance qu’ils n’ont jamais eue et que la dimension psychologique qui supporte la trame narrative trace des portraits qui ne sont pas toujours conformes. Le roman obéit à des règles que l’histoire ne connaît pas… En une note liminaire, l’auteur nous prévient d’ailleurs des libertés qu’il a pu prendre avec l’histoire. Et sur cette base, il nous livre en effet un roman passionnant, facile et agréable à lire, bien mené et haletant. Et de plus, relativement au sujet qui est le sien et à travers les pièces qu’il cite régulièrement, un roman bien documenté. Mais cela importe-t-il puisqu’il s’agit d’un roman ? Nous sommes là dans toute l’ambivalence qui est celle de cet objet tout à fait particulier et peu identifié. Il est un roman et peut donc faire ce qu’il veut de l’histoire réelle qui en est à l’origine tout en étant la narration d’un fait historique, documenté, fondé en partie sur un travail archivistique, et reposant sur la trame, les épisodes et les caractères de l’événement qui en est son sujet et dont l’auteur nous garantit d’ailleurs, en son liminaire, la « réalité » et le caractère « véridique ». « L’affaire Dreyfus comme vous ne l’avez jamais lue », nous dit l’argument marketing de la couverture. Roman d’histoire plus que roman historique donc ? Et dans ce cas – et je ne peux m’empêcher de penser au lecteur peu familier qui lira ici moins un roman d’Harris (tout en le lisant parce qu’il est un roman d’Harris) qu’un roman sur l’Affaire – D. demeure tout à fait problématique.

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La résistance juive à l’antisémitisme pendant l’affaire Dreyfus et les événements d’Algérie : de nouveaux documents sur le Comité de défense contre l’antisémitisme

les-consistoires-israelites-d-algerie-au-xixe-siecle-l-alliance-de-la-civilisation-et-de-la-religion-de-valerie-assan-915713116_MLLe remarquable et passionnant livre de Valérie Assan (Les Consistoires israélites d’Algérie au XIXe siècle. « L’Alliance de la civilisation et de la religion », Paris, Armand Colin, Recherches, 2012, 484 p.) vient compléter ce que nous savions sur la résistance juive à l’antisémitisme qui permet d’en finir avec la légende d’une passivité qui était jusqu’alors donnée comme un postulat.

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