Archives de catégorie : Manuscrits

Un inédit de Dreyfus entre à la BNF

manuscrit_dreyfusCharles Dreyfus, petit-fils du capitaine, vient de faire don à la BNF des souvenirs inédits du capitaine.
La « remise » officielle a eu lieu en présence d’Aurélie Fillippeti, Bruno Racine, Jacqueline Sanson, Isabelle le Masne de Chermont, Guillaume Fau et Mauricette Berne. Comme écrit sur le site de la BNF : « Le 4 juillet, la ministre de la Culture et de la Communication a reçu M. Charles Dreyfus à l’occasion de la remise du manuscrit Souvenirs rédigé par son grand-père Alfred Dreyfus en 1931, en présence du président de la BnF, de la directrice générale, d’Isabelle le Masne de Chermont et Guillaume Fau, département des Manuscrits.

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Les papiers Crépieux-Jamin

Gravure noir et blanc de Jules Crépieux-Jamin de trois-quart, portant un moustache fournie et un binocle. (Agrandir l'image).Les archives départementales du Pas-de-Calais ont fait l’acquisition en 2009 des archives personnelles du graphologue Jules Crépieux-Jamin (1858-1940). Celui-ci est né à Arras, mais après des études d’odontologie à Genève, c’est à Rouen qu’il s’installe afin d’exercer son activité de chirurgien-dentiste.

L’Affaire des « Inconnus » (IV)

Les souvenirs du colonel Jacquillat, trouvés sur un site « perso » :

Souvenirs – L’Affaire Dreyfus
Un certain matin de 1894, alors que je commandais une batterie à Toulon, le Petit Marseillais, venant d’annoncer la trahison d’un Capitaine d’artillerie, je rencontrai mon camarade Zurcher (promo 1878) qui commandait à Toulon une autre batterie au même 13e Bataillon d’Artillerie à pied. Et spontanément Zurcher me déclara qu’à son avis, si le traître appartenait à sa promotion, ce ne pouvait être qu’un certain Capitaine Dreyfus. Dans l’après-midi du même jour, le Petit Var, autre journal ne paraissant que vers 3 heures, ayant annoncé la trahison du Capitaine d’Artillerie D., je rencontrai mon camarade de promotion, Capitaine Delmas(1) (officier d’ordonnance du Général de Maillé, adjoint au Gouverneur Préfet Maritime) et, comme je le plaignais de porter un nom de même initiale D, il me raconta qu’il avait, peu de temps auparavant, accompli, comme breveté, un stage de plusieurs jours au 3e Bureau de l’Etat-Major Général, et que, dans ce Bureau, un certain Capitaine Dreyfus, à tête fort peu sympathique, lui semblait bien pouvoir être le coupable… Continuer la lecture

L’Affaire des « inconnus » (III)

Cet autre document, trouvé aussi en quelque brocante, est le journal, tenu du 25 juin 1894 au 8 septembre 1899, d’un certain docteur Duflory, proche d’Henri d’Orléans, et qui se définissait politiquement comme« libéral » (30 mai 1897, f. 21). En 1898, après avoir délaissé pendant quelques mois son journal, il écrit à la mi-mai :

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L’Affaire des « inconnus » (I)

Nous avons récemment trouvé une correspondance (de 1897 à 1904) d’un certain Monteil, receveur des finances à Saint-Flour (Cantal), à son fils Pierre, alors élève de première année à Saint-Cyr. Y sont présentes de nombreuses considérations sur l’Affaire, tout à fait intéressantes et qui permettent d’avoir un éclairage sur la manière dont elle put être vécue par un anonyme qui de sa province voyait se dérouler les événements parisiens. Citons-en les extraits se rapportant à l’Affaire.

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Quelques manuscrits de la BNF en libre consultation

 

Une lettre inédite d’Anatole France

Intéressante lettre sur l’affaire Dreyfus trouvée sur un site de libraire. «Hail to thee, cher ami ; Hail to thee, cher président [Deschanel fut président de la Chambre des députés de 1898 à 1902] ; Hail to thee, cher confrère [il fut élu à l’Académie française en 1899, Anatole France en 1896]. Je parle comme les sorcières. C’est que grâce à vous, je reviens du sabbat. Vous m’avez fait voir un merveilleux « hurlyburly ». Pourtant cette chambre a beaucoup changé, et le gouvernement aussi. Je n’étais pas grand sorcier quand, l’année dernière, je disais dans une réunion publique moins agitée que votre chambre : « nous aurons raison parce que nous avons raison ». Il n’est que temps de reconnaître l’innocence héroïque de Picquart. L’honneur de notre pays y est intéressé. Je vous estime trop, mon cher confrère [souligné], pour ne pas croire que c’est votre pensée […]».