Paris Police 1900 veut nous montrer que tout ne fut pas idéal lors de cette fameuse Belle-Époque. Elle veut nous montrer qu’elle fut violente, noire, que les inégalités y étaient criantes et qu’elle ne reconnaissait aux femmes qu’une place d’épouses, de mères ou de prostituées. Elle veut nous montrer aussi que les agitateurs de l’antisémitisme étaient sans limite et que leurs motivations étaient plus financières qu’idéologiques, qu’ils pouvaient agir en toute impunité, sous l’œil bienveillant d’une police qui n’hésitait pas à avoir recours à des moyens que réprouve la morale. Le contrat est assurément rempli. Policiers corrompus ou lâches qui cultivent de bien choquantes accointances, peuple miséreux et bourgeoisie et aristocratie, parfaitement décadentes, vivant dans une parfaite insouciance, femmes niées, utilisées, méprisées, quand elles ne sont pas maltraitées voire découpées, et antisémites, parfaits boutiquiers, braillant en continu entre deux assassinats et trois bastonnades.
Archives par étiquette : affaire dreyfus
Deux photos de l’hôtel du conseil de guerre rue du Cherche-Midi
Visite en ligne au MAHJ : « Au cœur des archives de l’affaire Dreyfus »
Par Cécile Petitet, mercredi 3 février 2021, 14h30-16h00.
Informations et billetterie : ici.
Un superbe portrait de Mathieu Dreyfus en vente aux enchères
Plus de renseignements ici
Un petit appel…
L’affaire Dreyfus au Cinéma
Indépendamment de la question Polanski (voir ici ; et plus largement en passant par le menu), un article sur l’Affaire au cinéma en trois liens :
Photographies
L’Affaire en bédé
L’affaire Dreyfus en bandes dessinées
Avant 1894, l’homme de l’année, bédé fort réussie de Duval et Calvez parue en 2014 et dont nous avions annoncé la sortie et rendu compte, avant L’Affaire Zola de Chapuzet, Grave et Girard et L’Affaire Dreyfus de Jean-Marie Digout (deux volumes dont nous rendrons bientôt compte), avaient paru quelques bandes dessinées que nous nous proposons de reproduire ici. Nous avons pu en répertorier trois :
La première, sobrement titrée L‘Affaire Dreyfus, fut publiée dans le journal communiste Ce soir, du 20 avril au 30 juillet 1948 et fut dessinée par un auteur que nous n’avons malheureusement pas pu identifier. Elle est une narration sérieuse et efficace (malgré les nombreuses et habituelles erreurs), très informative du fait de la contrainte de la publication en quatre cases quotidiennes, et très inspirée par le Reinach et par une lecture antifasciste qui était celle du journal. (Pour la voir on clique sur la première image et on passe à la suivante avec la flèche à droite ou la flèche droite du clavier).
La deuxième, plus courte et pour le moins synthétique, L’Affaire Dreyfus, signée de Vassaux et Duval, a été publiée à deux reprises : tout d’abord dans l’édition belge de Tintin dans le numéro du 25 octobre 1977 puis dans l’édition française du même magazine dans le numéro du 24 avril 1984. (Pour la voir on clique sur la première image et on passe à la suivante avec la flèche à droite ou la flèche droite du clavier ; pour l’agrandir, on clique en bas à droite sur « afficher dans sa taille réelle »).
Nous en avons retrouvé une troisième, tout à fait étonnante, qui fut publiée au Mexique dans une collection populaire : Aventuras de la vida real. Ce magazine, édité par SEA/Editorial Novaro à partir de 1956, eut 396 livraisons. Ce El Famoso Processo Dreyfus. Historia de un « Judas » que jamás traicionó portait le numéro 175 et fut publié le 1er juillet 1970. (Pour la voir on clique sur la première image et on passe à la suivante avec la flèche à droite ou la flèche droite du clavier ; pour l’agrandir, on clique en bas à droite sur « afficher dans sa taille réelle »).
Signalons enfin une série de Marie-Laurentine Caëtano, Moi, Alfred Dreyfus, en cours de publication dans la revue Histoire junior depuis le numéro 91 de décembre 2019. Un extrait :
HJ92_36-39_BD-Dreyfus-min_1Une série de dessins de Joseph-Félix Bouchor croqués lors du procès de Rennes
Passés en vente il y a quelques temps, ces dessins de Joseph-Félix Bouchor, peintre et frère de Maurice.