Pour les 120 ans du procès de Rennes, une rencontre aura lieu à Rennes, le samedi 21 septembre à 15h30 à l’auditorium des Champs libres. « Pourquoi commémorer Dreyfus ? », se demanderont Vincent Duclert et Charles Dreyfus.
Archives par étiquette : Alfred Dreyfus
Une étude sur l’affaire Dreyfus au théâtre
Par Assia Kettani : ici.
Une exposition sur Bertillon et l’expertise policière
À paraître en octobre : un essai sur George Picquart
Le faux ami du capitaine Dreyfus. Picquart, l’Affaire et ses mythes, Grasset, sortie le 23 octobre 2019, 18 €.
Dans la mémoire collective, l’affaire Dreyfus est l’histoire d’une victime : Dreyfus, et d’un héros : Picquart.
Picquart ? Un jeune et brillant lieutenant-colonel, qui, découvrant l’erreur qui avait fait condamner un innocent, mit tout en œuvre pour la faire réparer. Une volonté qui était devenue, face aux résistances de sa hiérarchie, une obstination et bientôt un sacrifice. Pour n’avoir pas voulu se taire, pour avoir pensé que la justice et la vérité ne pouvaient s’incliner devant la Raison d’État et les intérêts particuliers des grands chefs de l’armée, Picquart avait été finalement emprisonné (324 jours de prison !) et mis hors l’armée. En 1906, après la victoire du droit, il sera réintégré, nommé général, et bientôt ministre de la Guerre dans le cabinet présidé par Georges Clemenceau.
C’est ce que nous dit la mémoire de l’Affaire. Elle ne correspond pourtant pas à la vérité historique que ce petit livre, sur la base d’une nombreuse documentation inédite, veut rétablir.
Les trailers (31/08/2019)
Le J’Accuse de Roman Polanski, présenté en avant première à la Mostra de Venise, est annoncé pour sortir sur les écrans le 13 novembre. Nous en connaissons la fable puisqu’il est une adaptation du D. de Robert Harris : l’Affaire vue sous l’angle de Picquart, « personnage fascinant et complexe », dit Polanski à Pascal Bruckner dans une interview que publie le dossier de presse. Antisémite mais « pas un antisémite actif [qui] n’aime pas les Juifs plus par tradition que croyance ». Un thriller et juste un thriller mais dont le réalisateur, dans la même interview, garantit l’authenticité des événements clés et de bon nombre des dialogues, « extraits des sténographies contemporaines ». Et, au passage, d’en donner un, entre Picquart et Henry, qui eût été en effet « mémorable » s’il avait existé… Nous rendrons bien sûr compte de ce J’Accuse dès sa sortie. Voici, en attendant, deux trailers :
Quelques articles sur l’affaire Dreyfus
Sur academia.edu, quelques articles sur l’Affaire :
À paraître, un collectif sur Zola, mélanges offert à Alain pagès
Table des matières : dans le formulaire de souscription à télécharger : Émile Zola et le naturalisme
Dreyfus général à titre posthume ?
À l’occasion de la cérémonie de commémoration de la Rafle du Vel’d’Hiv’, FLorence Parly, ministre des Armées, a fait allusion à l’Affaire. Elle a déclaré que « 120 ans après le procès de Rennes, les Armées [devaient] regarder leur histoire en face » :
120 ans plus tard, il est encore temps que les Armées redonnent à Alfred Dreyfus tout l’honneur et toutes les années qu’on lui a ôtés. Et j’y veillerai personnellement.
Dreyfus à l’Institut Universitaire Européen Rachi
À partir de septembre 2019, le jeudi, de 17 à 19 heures :
Sous la direction de Jean-Michel Pottier
Toute l’affaire Dreyfus dépend de l’écrit : du bordereau accusateur au J’Accuse d’Émile Zola, des articles de presse aux romans fondés sur l’histoire de l’Affaire, des lettres de Dreyfus à celles de Zola, de la sténographie du procès aux thèses développées ici ou là. Cette dimension de l’écrit n’est pas sans signification. L’écrit fixe le réel, l’écrit scénarise le réel, l’écrit installe une mémoire, l’écrit appelle une lecture et donc une interprétation.
Les Secrets de l’affaire « J’Accuse »
Emmanuel Pierrat, avocat, conservateur du superbe musée du Barreau de Paris où, dans l’exposition permanente est présente l’Affaire à travers quelques pièces choisies avec soin dont une magnifique allégorie de Renouard (voir à la fin de ce post), est aussi un auteur d’une rare prolixité : 6 ouvrages en 2017, 12 en 2018 et déjà 11 cette année dont un Les Secrets de l’affaire « J’accuse », juste sorti des presses de CPI Bussières pour Calmann-Lévy.