Archives par étiquette : Histoire de l’affaire

L’Affaire Dreyfus. Vérités et légendes par Alain Pagès

Alain Pagès, qu’il n’est pas utile de présenter, vient de publier chez Perrin L’Affaire Dreyfus. Vérités et légendes. On connaît cette collection, dirigée par Emmanuel Hecht, qui, sous la forme de questions formant chapitres, propose de faire le tour d’un sujet en en débrouillant le vrai du faux. Peut-on parler de plusieurs affaires Dreyfus ? Existait-il des preuves ? Quel fut le rôle des expertises d’écriture ? « J’Accuse… ! » offre-t-il un récit complet ? Quel y fut le rôle de Clemenceau ? Zola et Picquart sont-ils des héros ? Le « Syndicat » a-t-il existé ? Qu’en est-il de la « dame voilée » ? Les socialistes furent-ils dreyfusards ? Qu’en fut-il de la presse ? L’Affaire présente-t-elle des énigmes non résolues ? Zola a-t-il été assassiné ?, etc.

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Un billet inédit de Picquart à Dreyfus

Anne-Cécile Lévy-Ouazana, arrière petite-fille du capitaine, a eu la gentillesse de nous faire parvenir un billet inédit de Picquart à Dreyfus, en date du 13 juillet 1906, soit au lendemain de l’arrêt de la Cour de cassation réhabilitant Dreyfus :

                                                 Mon cher Dreyfus,
Je vous remercie de votre petit mot. Je me figure votre joie et celle de tous les vôtres. J’aurais préféré, vous le savez, le conseil de guerre, mais je ne m’entête pas. Cela vaut peut-être mieux ainsi.
Mes respects à Madame Dreyfus et cordialement à vous.
G. Picquart.

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Le bordereau : vrai ou faux document ?

Dans les nombreuses publications que suscite la sortie du J’accuse de Polanski, il n’est pas rare de lire que le bordereau est un faux commis par l’État-major. Le bordereau, personne ne peut discuter sérieusement cela aujourd’hui, est un document authentique, celui qui lancera toute l’Affaire. Et cette réalité tombe sous le sens. En effet, s’il avait été avait été un faux, Esterhazy serait alors innocent et la découverte de Picquart serait sans fondement puisqu’elle repose tout entière sur l’identité d’écritures. Mais surtout par quel miracle ce faux aurait-il été de la main d’Esterhazy ? Est-ce à dire qu’il aurait été complice de sa fabrication ? Qu’il était un agent double ? Et donc innocent ? Que l’État-major n’aurait pas commis, en le protégeant et en refusant de réviser le procès de Dreyfus, un crime contre le droit et la justice ? Allons, allons…

L’affaire Dreyfus à la une.

Une exposition à Rennes, du 4 novembre au 12 décembre (4 Bis, boulevard des Alliés).
10 unes de presse pour dire l’Affaire.
En notant un passage un panneau qui présente Le Matin du 10 novembre 1896 et la publication du bordereau qualifié de « faux ». Non ! le bordereau fut un document authentique ! Et comme cette erreur semble être une tendance du moment, nous y reviendrons…

 

Un important inédit : l’instruction Pellieux de novembre-décembre 1897

Si un certain nombre de procédures de l’Affaire ont été publiées pendant l’Affaire et sont aujourd’hui disponibles (voir ici), quelques-unes ne le furent jamais et demeurent inédites. C’est le cas des procédures Pellieux et Ravary, des deux enquêtes Tavernier relatives à Picquart et Du Paty et enfin de l’enquête Duchesne sur de Pellieux. Nous les publierons ici en commençant aujourd’hui avec les deux enquêtes Pellieux (conservées aux AN, BB19 108 et 123) de novembre-décembre 1897, suite à la dénonciation d’Esterhazy par Mathieu Dreyfus le 15 novembre.

Philippe Oriol

Notons toutefois que les trois dépositions Esterhazy avaient seules fait l’objet d’une publication dans le volume d’annexes de l’enquête de la première cassation (La Révision du procès Dreyfus. Enquête de la Cour de cassation, t. II : Instruction de la chambre criminelle, Paris, Stock, 1899, p. 90-105).

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Petite histoire du « J’Accuse… ! ».

1Nous publions ici dans sa version longue et avec quelques variantes, un article sur l’histoire du texte « J’Accuse… ! » et de ses éditions, texte qui figure dans les Mélanges offerts à Alain Pagès (voir ici). Nous remercions les Presses universitaires de la Sorbonne qui nous en ont donné l’autorisation.                                                                                                                           Philippe Oriol

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