Bientôt ouvrira officiellement le premier musée permanent de l’affaire Dreyfus dans la maison de Zola. Il sera accompagné d’un site de ressources pour les curieux, les amateurs et les enseignants. On peut déjà consulter la page provisoire de cet site : ici.
Archives par étiquette : Zola
Une réédition à lire ou relire : Zola par sa fille
Assassins ! de Jean-Paul Delfino
Un roman qui imagine comment, pour la cause, le fumiste Buronfosse, main armée du nationalisme et de l’antisémitisme, assassina Zola. On y croise toute la fine fleur de l’antidreyfusisme en un roman qui prend quelques belles libertés avec l’histoire et aurait pu être amusant et plutôt agréable à lire si l’auteur ne s’était pas senti obligé de peindre – rigoureusement insupportable et d’une stupidité qui donne une idée assez précise de ce que peut être l’infini – ce portrait de Dreyfus , variation en surenchère de la scène, déjà tout à fait idiote, que nous avait laissée Armand Lanoux dans son Zola ou la conscience humaine.
Dreyfus sur France Inter
Toute cette semaine, à partir de ce 11 novembre, à 14h30, Jean Lebrun parlera de l’affaire Dreyfus.
Compte rendu du J’Accuse de Polanski
« Il me faut des défis, sinon je me fais chier », déclarait Polanski en 2013 aux Inrockuptibles. Ce J’accuse est un de ces défis et sans doute un des plus grands. Et le réalisateur l’a, cinématographiquement parlant, parfaitement relevé en livrant une œuvre remarquablement interprétée (avec tout particulièrement un Grégory Gadebois impressionnant dans le rôle d’Henry), superbement réalisée, d’une réelle beauté formelle et que distingue une reconstitution du Paris de 1894-1899 époustouflante et quelques moments d’une incroyable tension dramatique. Ce J’accuse est au final une parfaite adaptation cinématographique d’An Officer and a Spy de Robert Harris, publié en français sous le titre de D. Comme lui, il repose sur un parti pris original, celui de ne pas voir l’Affaire sous son aspect politique – à l’exception toutefois de ces scènes de déferlement antisémite après la publication du « J’Accuse…! » qui pourraient donner l’impression que la France eut en 1898 sa « nuit de cristal » – mais de s’en tenir, à travers la vision quasi-subjective de Picquart, à la manière dont l’ancien chef de la Section de statistique découvrit le crime contre Dreyfus et comment, ainsi que le dit l’argument, « au péril de sa carrière puis de sa vie, il n’aura de cesse d’identifier les vrais coupables et de réhabiliter Alfred Dreyfus ». Ainsi s’explique, et se justifie pleinement, la disparition de pratiquement tous les acteurs de l’Affaire et une quasi-unité de lieu focalisée sur les bureaux de l’État-major et les (principales) instructions et procès au cours desquels Picquart fut entendu.
Quelques nouveaux manuscrits en ligne sur Gallica
on va voir ici.
Une importante lettre inédite de Zola
Trouvée, sur un catalogue de libraire en ligne (Autographes des siècles), cette lettre de Zola à Eugène Fasquelle :
L’Affaire Dreyfus. Vérités et légendes par Alain Pagès
Alain Pagès, qu’il n’est pas utile de présenter, vient de publier chez Perrin L’Affaire Dreyfus. Vérités et légendes. On connaît cette collection, dirigée par Emmanuel Hecht, qui, sous la forme de questions formant chapitres, propose de faire le tour d’un sujet en en débrouillant le vrai du faux. Peut-on parler de plusieurs affaires Dreyfus ? Existait-il des preuves ? Quel fut le rôle des expertises d’écriture ? « J’Accuse… ! » offre-t-il un récit complet ? Quel y fut le rôle de Clemenceau ? Zola et Picquart sont-ils des héros ? Le « Syndicat » a-t-il existé ? Qu’en est-il de la « dame voilée » ? Les socialistes furent-ils dreyfusards ? Qu’en fut-il de la presse ? L’Affaire présente-t-elle des énigmes non résolues ? Zola a-t-il été assassiné ?, etc.
Le manuscrit de « Mon père » et de « François Zola » en vente à Drouot
Les Collections Aristophil – Littérature Française des XIXe & XXe siècles chez Artcurial le 19 novembre 2019.
Petite histoire du « J’Accuse… ! ».
Nous publions ici dans sa version longue et avec quelques variantes, un article sur l’histoire du texte « J’Accuse… ! » et de ses éditions, texte qui figure dans les Mélanges offerts à Alain Pagès (voir ici). Nous remercions les Presses universitaires de la Sorbonne qui nous en ont donné l’autorisation. Philippe Oriol