Un petit article sur la question dans le Dictionnaire Freud très récemment publié dans la collection Bouquins.
Archives de catégorie : Bibliographie
Un dossier Zola dans le dernier magazine littéraire
Le retour du « troisième homme »
Dans le dernier numéro de la revue, Détours en histoire, Franck Ferrand revient sur la « thèse » du « troisième homme » sur laquelle il était resté assez discret dans l’édition de L’Ombre d’un doute qu’il avait consacrée à l’Affaire (voir ici). Nous ne reviendrons pas sur cette question d’un intérêt tellement relatif à laquelle nous avons déjà consacré un post (voir ici). Nous nous contenterons de signaler que si la thèse Guillemin, ici reprise, apporte peut-être dans son principe (à défaut d’arguments recevables qui permettraient de l’étayer) « une explication lumineuse à tout cet imbroglio », elle pose le problème de considérer Esterhazy comme un agent du contre-espionnage, donc comme innocent, et les Mercier Boisdeffre, Gonse, Henry, etc. comme des patriotes et non comme les criminels qu’ils furent. Peut-être pourrait-on se satisfaire de cette idée qu’il n’y pas dans l’affaire Dreyfus d’ « imbroglio » et que si Dreyfus fut en effet bien innocent, Esterhazy fut un traître par besoins et Mercier et les hommes de l’État-major coupables du plus abominable des crimes par bêtise et bientôt par nécessité de se protéger…
Michel Steve, Théodore Reinach
Des frères « je-sais-tout », nous connaissons bien grâce, aux travaux de Pierre Birnbaum et surtout de Jean El Gammal et d’Arlette Lévy, l’aîné, Joseph ; nous commençons aussi, grâce aux travaux d’Hervé Duchêne, à connaître le cadet, Salomon ; le benjamin, en revanche, Théodore, demeure assez méconnu. Curieusement, la tendance se renverse depuis l’année dernière avec la parution de la première étude de fond, publique, consacrée à Théodore.
La biographie d’Albert de Mun par Philippe Levillain en ligne
Il suffit de cliquer ici.
Ruth Harris, L’Homme de l’île du Diable
Le livre de Ruth Harris se présente comme une histoire des passions dans l’affaire Dreyfus mais aussi comme un livre qui se veut offrir une autre narration, une autre analyse, en rupture avec l’histoire « républicaine » de l’événement qui a longtemps prévalu. Le projet est assurément passionnant mais n’apporte pas plus, nous semble-t-il, à proprement parler un « éclairage nouveau sur cet événement capital de l’histoire de France » que nous promet le 4e de couverture qu’une « réinterprétation de l’Affaire » (p. 643).
Jean-Marc Valentin, René Viviani 1863-1925
Il nous avait échappé, cet ouvrage paru en 2013 aux Presses universitaires de Limoges et signé par Jean-Marc Valentin. Il est consacré à René Viviani, Un orateur, du silence à l’oubli et est le premier, après un mémoire de l’IEP de Toulouse, à tenter de nous dire ce que fut la vie du député socialiste, ministre et à deux reprises président du Conseil.
À paraître : la correspondance croisée Alfred Dreyfus-marquise Arconati-Visconti
Jehan-Rictus en librairie
Pierre Birnbaum, Le Moment antisémite. Un tour de France en 1898
Pierre Birnbaum le rappelle dans la postface ajoutée à cette réédition, son livre avait été durement attaqué quand il avait paru en 1998. Au sein de la SIHAD, les discussions avaient été vigoureuses et, contre mon point de vue plus modéré, celui d’Eric Cahm l’avait emporté (voir Bulletin n° 6, hiver 1998-1999, p. 46-49). La question portait alors sur la forme et le fond : la méthode et le propos.