Archives par étiquette : affaire dreyfus

Dreyfus, l’amour pour résister : représentation du 13 janvier

dreyfus-l-amour-pour-resisterLe 13 janvier, ainsi que nous l’annoncions, Marc Chaouat a organisé une représentation de la pièce écrite et jouée par Joël Abadie sur la base de la correspondance entre Alfred et Lucie Dreyfus. Après une discussion entre le public et Martine Le Blond-Zola et Philippe Oriol, Joël Abadie a donné à voir sa pièce à un public nombreux. Un texte d’une belle fidélité et d’une rare intelligence dans la sélection des lettres et un seul en scène époustouflant. Joël Abadie incarne un Dreyfus troublant et par son interprétation donne une autre « couleur » à cette superbe correspondance en y introduisant une lumière parfois inattendue qui permet de voir apparaître le Dreyfus que nous connaissons et que la mémoire a trop souvent tendance à maltraiter. Une soirée magnifique et, avec la pièce que nous avait donnée David Arveiller sur le texte de Pierrette Dupoyet, un des grands spectacles sur l’Affaire. À voir absolument.

Un point de vue sur l’attitude des socialistes dans l’affaire Dreyfus : les souvenirs d’Alexandre Zévaès.

7422Alexandre Zévaès a beaucoup écrit sur l’Affaire. En plus du volume, L’Affaire Dreyfus, qu’il publia en 1931 aux Éditions de la Nouvelle revue critique, dans la collection « Le Sphinx », il a laissé quelques pages sur l’Affaire ou sur les événements qui y furent liés dans de nombreux autres ouvrages : Les Guesdistes (Librairie Marcel Rivière et Cie., 1911), Notes et souvenirs d’un militant (Marcel Rivière, 1913), Histoire de la Troisième République (Les Éditions Georges-Anquetil, 1926), Ombres et silhouettes. Notes et souvenirs d’un militant (Les Éditions Georges-Anquetil, 1928), Jules Guesde (Librairie Marcel Rivière, 1929), Jaurès (Hachette, 1938), Henri Rochefort, le pamphlétaire (Paris, Éditions France-Empire, 1946), Zola (Éditions de la Nouvelle revue critique, 1946), Le Cinquantenaire de J’accuse : 13 janvier 1898-13 janvier 1948 (Fasquelle, 1948) et Clemenceau (Julliard, 1949). Il a aussi donné, entre le 1er janvier et le 15 mars 1936, dans La Nouvelle Revue, une série : « L’Affaire Dreyfus : quelques souvenirs personnels », plus personnelle et détaillée et pour ainsi dire inconnue, qu’il nous a semblé intéressant de publier ici.

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Augustin Hamon, Mémoires d’un en-dehors

BNP_N61_Cx117_0056L’occasion nous est donnée de parler des sentiments et du rôle qui fut celui d’Augustin Hamon dans l’Affaire après la découverte – il nous avait échappé – des Mémoires d’un en-dehors. Les années parisiennes (1890-1903) d’Augustin Hamon, paru en mai 2013 à l’UBO (Université de Bretagne Occidentale) dans un texte établi par Patrick Galliou.

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1934 : l’affaire Dreyfus comme modèle de réflexion pour les communistes face à la montée des périls

Le texte est connu mais mérite d’être lu ou relu pour comprendre de quelle manière un militant communiste et historien, Jean Bruhat, pouvait prendre en 1934 l’exemple de l’Affaire pour inciter le prolétariat à ne pas répéter les erreurs du passés en venant au secours de la République. Entre Guesde et Jaurès, le choix était fait : « nous ne marchons plus ».

Jean Bruhat, L’affaire Dreyfus et le socialisme français (article paru dans Les Cahiers du bochévisme, n° 9, 1er mai 1934.

Quelques études librement consultables

Trouvées sur HAL archives ouverte.fr, ces quelques études :

Trouvées aussi deux autres études de Laurent Rollet :

La curieuse page de Wikiquote consacrée à l’affaire Dreyfus…

921px-Wikiquote-logo-big-frLa page de Wikiquote sur l’Affaire donnait jusqu’il y a deux minutes, outre deux citations de Charles Péguy, quatre citations dans la rubrique divers :

  • deux extraites de L’Histoire de l’Action française de Lazare de Gérin-Ricard et de Louis Truc,
  • une d’Isidore Bertrand tirée de son La Franc-maçonnerie (« Cette alliance des fils de la Veuve avec la synagogue et les disciples de Calvin peut être considérée comme un commencement de preuve à l’appui de notre thèse. Si les membres de cette Triplice ne formaient pas une seule et même famille, sous trois noms différents, auraient-ils soutenu avec une ardeur égale la cause de Dreyfus et travaillé comme ils l’ont fait à la désorganisation de nos forces nationales ? »
  • et une dernière – allons savoir pourquoi… – de l’agent de comiques Alain Soral : « Quant à l’inutile débat sur l’innocence ou la culpabilité du petit capitaine-alibi, il fallait forcément que Dreyfus fût innocent pour qu’il y ait « affaire »; puisque si Dreyfus avait été juif et coupable, le monde n’en aurait pas plus entendu parler que s’il avait été innocent, mais breton »…

Nous avons donc ajouté trois pour contrebalancer cette étonnante sélection : de Cornély, Lazare et Sébastien Faure. Voir ici.