La SIHAD […] n’a rien trouvé à répondre sur l’essentiel du livre,
alors qu’elle sait être bavarde.
Adrien Abauzit a publié il y a quelques mois un nouveau volume, son quatrième, sur l’Affaire : L’affaire Dreyfus. Dérobades et diversions. Il est, pour l’essentiel, une réponse à notre dernière critique (celle de son troisième volume) et, nous dit-il, une démonstration de ce que la SihaD, composée d’« historiens professant le crédo dreyfusard, ne crai[nt] pas, pour bâtir [son] récit, de prendre de grandes libertés avec les pièces du dossier et de passer sous silence la contradiction antidreyfusarde » (4e de couv.). Nous accusant de nous dérober en ne discutant pas son argumentation quand ce n’est pas en l’ignorant tout à fait, de pratiquer aussi par diversion en « focalis[ant] bien souvent l’attention sur des aspects secondaires », Adrien Abauzit annonce dans son propos liminaire qu’il va « remettre l’affaire à l’endroit, ce qui implique d’anéantir les propos boiteux et les sophismes qui [lui] sont opposés », une véritable « démolition de la nouvelle argumentation adverse » (p. 9).
Le 11 mai, dans le cadre des rendez-vous mensuels des amis de Maison Zola-Musée Dreyfus, Robert Bober viendra présenter l’excellent documentaire qu’il a réalisé et écrit, en 1998, avec Pierre Dumayet : À la lumière de « J’Accuse ».
Depuis le 13 mars, le mahJ présente une grande exposition qui se tiendra jusqu’au 31 août : Alfred Dreyfus. Vérité et justice. En marge de l’exposition un certain nombre de manifestations : conférences, projections, colloque. Toutes les informations :
La sortie du film La Divine, de Guillaume Nicloux, depuis peu sur les écrans, est l’occasion de répondre à la question suivante : est-il vrai que Sarah Bernhardt soit à l’origine de l’engagement d’Émile Zola dans l’Affaire ? La source des scénaristes est assurément le livre d’Henri Verneuil, La Vie merveilleuse de Sarah Bernhardt, publié en 1942. On y apprend que Sarah Bernhardt, convaincue par Octave Mirbeau, serait venue voir Zola le 15 novembre 1897 : « La façon claire, lumineuse, irréfutable dont Sarah lui exposa les faits, fut pour lui une révélation. Dès le lendemain, il rencontrait Scheurer-Kestner et trois jours plus tard, son parti était pris : interrompant toute autre activité, il n’aurait plus d’autre but, maintenant que de faire libérer l’innocent. » (p. 226) Tout cela est très sympathique… malheureusement Mirbeau n’était alors pas engagé, Zola avait rencontré Scheurer deux jours plus tôt et cette visite de Sarah Bernhardt n’a jamais eu lieu… Après le « J’Accuse…! » inspiré à Zola par Picquart dans le
En podcast sur le site Radio France, la dernière série de l’excellent Philippe Collin : Alfred Dreyfus. Le combat de la République ! On l’écoute :