Alexis Lacroix vient de publier aux éditions de l’Observatoire, son « J’Accuse…! »… sans points de suspension. L‘ancien directeur adjoint de Marianne, aujourd’hui directeur de rédaction délégué de L’Express, passe sur les lignes de front et en appelle au sursaut et à la nécessité – urgente en effet – de combattre l’antisémitisme en France et pour cela à « réveiller l’esprit des dreyfusards ». Pour ce faire, il exalte, dans l’énergie qu’il met à dénoncer cette « gauche volontiers “insoumise”, et en vérité nihiliste, car imbue d’une politique et d’une géopolitique du “coup de force”, qui, dans l’affaire Dreyfus, était tombée du côté antidreyfusard de la barricade » (p. 88), les « derniers dreyfusards » que sont Bernard-Henri Lévy et Manuel Valls. Il invite pour cela ses lecteurs à se placer dans le sillage du dernier qui, explique-t-il, à l’époque où il était aux affaires, tint bon, « affirm[a] une position non négociable », « résista sur la ligne de front intellectuelle et politique au “néoantisémitisme” » et eut « le courage d’affirmer aussi que, si l’autre gauche, celle de Mendès-France et du radical Clemenceau, laisse s’opérer cette diabolique fusion [celle d’un anticapitalisme jamais éteint depuis Drumont et de la judéophobie structurale aux Frères musulmans], c’en sera fini de la France que nous aimons, cette France qui a su se diviser sur le sort d’un petit capitaine juif » (p. 114-115).
Archives par étiquette : l’affaire Dreyfus
Le Journal de Genève et La Gazette de Lausanne en ligne
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Une nouvelle pièce : Je suis Dreyfus dans l’Affaire
Le Guichet Montparnasse
du 27 janvier au 15 avril 2018 samedi 22h et dimanche 18h
15 Rue du Maine 75014 Paris
Métro Montparnasse Bienvenue/ Edgar Quinet/ Gaité
Réservations 01 43 27 88 61
www.guichetmontparnasse.com
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Benoit Marpeau, L’Affaire Dreyfus
Vient de paraître, aux éditions Ellipses, dans la collection « Biographies et mythes historique », une nouvelle synthèse due à Benoit Marpeau. Composée en trois parties, elle offre tout d’abord à lire une narration chronologique des faits puis une réflexion sur « L’Affaire comme révélateur » (l’Affaire et l’État républicain, les forces religieuses et les intellectuels) et enfin une étude de « L’empreinte de l’Affaire qui analyse ses retombées politiques et sa postérité jusqu’à la guerre d’Algérie.
Avec cet ouvrage, et en moins de 300 pages, Benoit Marpeau, signe une synthèse de qualité, facile et plaisante à lire, juste, fondée sur un large corpus qui va à l’essentiel et laisse de côté les nombreux ouvrages inutiles qui paraissent régulièrement. Cette Affaire Dreyfus est un ouvrage pratique et utile et sans doute, comme le veut la collection qui l’accueille, le parfait point de départ pour le lecteur amateur d’histoire qui veut découvrir l’Affaire en allant plus loin que l’habituelle « histoire-bataille » et en comprendre les ressorts, les enjeux, les représentations et les prolongements. À notre point de vue la meilleure synthèse parue à ce jour
Les journées Dreyfus à Nantes
22 janvier 2018. Journée d’étude sur l’affaire Dreyfus à Polytechnique
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Un site consacré à Jules Durand et à son affaire
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Conférence publique sur l’affaire Dreyfus au Grand Orient de France
Vient de paraître… Le Dictionnaire Clemenceau
Nouvelles du projet (19/10/2017)
Lu ce jour sur Allociné :
Depuis de longues années déjà, Roman Polanski s’efforce de mettre en chantier un film sur l’affaire Dreyfus adapté du livre de Robert Harris, « D. ». Récemment interviewé par AlloCiné, le cinéaste a confirmé que ce projet restait d’actualité. Mais les raisons qui empêchent Roman Polanski à tourner ce film sont multiples :
« Le problème du film, c’est la combinaison entre le casting et le financement. C’est un film cher et les films de cette envergure se font avec une star bankable, comme on dit vulgairement. Et les stars capables de satisfaire les financiers, je ne les vois pas dans le rôle de Picquart, qui est notre personnage principal.
A part ça, il y a une cinquantaine de rôles importants. Il faudrait qu’ils parlent tous avec le même accent dans la langue anglaise, sinon ça serait épouvantable. Car, malheureusement, il faut faire le film en anglais, ce qui est un autre problème pour moi. C’est nécessaire pour que le film soit distribuable dans le monde entier. Débloquer les moyens financiers pour produire un projet pareil est impossible si on tourne en français, ce qui est vraiment un gros problème pour ce type de sujet. Il y a plein de problèmes. » (Propos recueillis à Paris par Gauthier Jurgensen le 16 octobre 2017).