Le 15 novembre 2017, la bibliothèque de la Cour de cassation a reçu en don une importante collection d’ouvrages et de travaux relatifs à l’affaire Dreyfus. Ce fonds, constitué de la bibliothèque et des archives de l’historien Marcel Thomas (1917-2017), a été donné par ses enfants : Nicole Guespereau, Martine Ract-Madoux, Béatrice Thomas, Carole Thomas-Raquin et Erik Thomas.
Publié le 2 février sur le site de Valeurs actuelles et signé Christian Brosio, un curieux article consacré à Esterhazy et tiré : « Considéré comme le véritable coupable dans l’affaire Dreyfus… » Ce « considéré » est déjà inquiétant mais plus encore l’est le papier :
1894. L’homme à l’origine de l’affaire Dreyfus, dont nous avions parlé pour annoncer sa proche sortie (voir ici), est en librairie depuis quelques jours.
Dire l’Affaire n’est pas simple et surtout dans le format contraint de la bédé. Et cette tentative de Duval et Calvez est une formidable réussite. Par le biais d’une narration de la vie d’Esterhazy, c’est l’Affaire qui est ici présentée avec précision et justesse (sur la base de la biographie de Marcel Thomas ; et cela même si on peut regretter une erreur de taille : la confusion – fréquente – entre « Ce canaille de D… » et le « faux Henry »). Un dessin magnifique et une lecture très libre qui sort du simple exposé du fait historique grâce à des procédés narratifs ingénieux et de véritables trouvailles scénaristiques. Un plaisir bien trop bref…
Notons au passage qu’après cette bande dessinée (qui est en fait la deuxième ; une première avait paru en 1948 dans le journal Ce soir), une troisième devrait paraître en 2015, sur une initiative de Michel Drouin).
Est annoncé pour paraître, en septembre 2014, dans la série « L’homme de l’année », une bande dessinée consacrée à l’Affaire : 1894. L’homme à l’origine de l’affaire Dreyfus.