Annoncé pour le 24 novembre. Nous en reparlerons dès que nous aurons de plus amples informations.
Archives par étiquette : Jean Jaurès
Alexis Lacroix, J’Accuse ! 1898-2018 et Le Socialisme des imbéciles
Alexis Lacroix vient de publier aux éditions de l’Observatoire, son « J’Accuse…! »… sans points de suspension. L‘ancien directeur adjoint de Marianne, aujourd’hui directeur de rédaction délégué de L’Express, passe sur les lignes de front et en appelle au sursaut et à la nécessité – urgente en effet – de combattre l’antisémitisme en France et pour cela à « réveiller l’esprit des dreyfusards ». Pour ce faire, il exalte, dans l’énergie qu’il met à dénoncer cette « gauche volontiers “insoumise”, et en vérité nihiliste, car imbue d’une politique et d’une géopolitique du “coup de force”, qui, dans l’affaire Dreyfus, était tombée du côté antidreyfusard de la barricade » (p. 88), les « derniers dreyfusards » que sont Bernard-Henri Lévy et Manuel Valls. Il invite pour cela ses lecteurs à se placer dans le sillage du dernier qui, explique-t-il, à l’époque où il était aux affaires, tint bon, « affirm[a] une position non négociable », « résista sur la ligne de front intellectuelle et politique au “néoantisémitisme” » et eut « le courage d’affirmer aussi que, si l’autre gauche, celle de Mendès-France et du radical Clemenceau, laisse s’opérer cette diabolique fusion [celle d’un anticapitalisme jamais éteint depuis Drumont et de la judéophobie structurale aux Frères musulmans], c’en sera fini de la France que nous aimons, cette France qui a su se diviser sur le sort d’un petit capitaine juif » (p. 114-115).
Un point de vue sur l’attitude des socialistes dans l’affaire Dreyfus : les souvenirs d’Alexandre Zévaès.
Alexandre Zévaès a beaucoup écrit sur l’Affaire. En plus du volume, L’Affaire Dreyfus, qu’il publia en 1931 aux Éditions de la Nouvelle revue critique, dans la collection « Le Sphinx », il a laissé quelques pages sur l’Affaire ou sur les événements qui y furent liés dans de nombreux autres ouvrages : Les Guesdistes (Librairie Marcel Rivière et Cie., 1911), Notes et souvenirs d’un militant (Marcel Rivière, 1913), Histoire de la Troisième République (Les Éditions Georges-Anquetil, 1926), Ombres et silhouettes. Notes et souvenirs d’un militant (Les Éditions Georges-Anquetil, 1928), Jules Guesde (Librairie Marcel Rivière, 1929), Jaurès (Hachette, 1938), Henri Rochefort, le pamphlétaire (Paris, Éditions France-Empire, 1946), Zola (Éditions de la Nouvelle revue critique, 1946), Le Cinquantenaire de J’accuse : 13 janvier 1898-13 janvier 1948 (Fasquelle, 1948) et Clemenceau (Julliard, 1949). Il a aussi donné, entre le 1er janvier et le 15 mars 1936, dans La Nouvelle Revue, une série : « L’Affaire Dreyfus : quelques souvenirs personnels », plus personnelle et détaillée et pour ainsi dire inconnue, qu’il nous a semblé intéressant de publier ici.
Nouvelles photographies d’acteurs de l’Affaire
Jean Jaurès. Cahiers trimestriels, consultables et téléchargeables
Le Bulletin de la Société d’études jaurésiennes de l’époque Vincent Duclert. Une grande revue et une mine sur l’affaire Dreyfus. On clique ici.
Un colloque consacré à Jaurès et Pressensé
Le 10 mai dernier, sous l’égide de la Ligue des droits de l’homme, était organisé un colloque consacré à Jaurès et à Pressensé. Vincent Duclert y a fait une communication sur les deux hommes et l’Affaire. Les vidéos de cette journée d’études sont visibles ici.
Jean Jaurès en bédé
Gilles Candar et Vincent Duclert, Jean Jaurès
Nous l’attendions, elle est arrivée. Même si nombreuses furent les tentatives biographiques de qualité (on pensera à l’essai de Jean-Pierre Rioux), la référence demeurait encore à cet égard le travail, ancien, d’Harvey Goldberg. Gilles Candar et Vincent Duclert nous livrent donc la toute dernière biographie du grand socialiste, une biographie assurément qui fera date. Pourtant, notre déception, il faut le dire, est grande. Si l’ensemble en est tout à fait remarquable, les deux chapitres consacrés à l’Affaire nous laissent quelque peu sur notre faim et tout particulièrement en ce qui concerne la première phase, celle de la prise de conscience et de l’engagement.